Chronique #32 - Frankenstein, Mary Shelley

By Camille - décembre 09, 2019


Je sais ce que tu te dis : "Non mais Camille, t'as lu ce livre fin octobre, on est début décembre. C'est quoi tout ce retard sérieusement ?". Sache avant toute chose que j'en suis la première peinée. Mes photos sont pourtant prêtes depuis longtemps mais je n'arrive pas à trouver beaucoup de temps pour écrire mes chroniques dernièrement... Alors oui, elles arrivent un peu tard, mais elles arrivent. C'est l'essentiel non ? (je me dis ça pour me rassurer). 

En tout cas j'ai que du positif à te dire sur ce livre... enfin que du positif n'abusons peut-être pas mais en tout cas une grande majorité de positif. 

J'ai adoré ce livre. Allez hop, on commence par ça. Simple, efficace, direct. Ça faisait vraiment un moment que Frankenstein me tentait mais je n'arrivais pas à m'y mettre parce que je suis un peu une chochotte dans l'âme : moi et les histoires de monstre ça fait quarante douze. Je me suis ensuite dit que pour ma première session du Pumpkin Autumn Challenge, c'était vraiment pas drôle si je mettais dans ma liste que des livres sympatoches aux histoires légères. Halloween c'est avant tout les frissons, les monstres et les sensations fortes non ? Bref, j'ai décidé de lire Frankenstein. 

Déjà, j'ai vraiment regretté. Pas de le lire, mais de ne pas l'avoir lu plus tôt. Contrairement à l'idée qu'on s'en fait, Frankenstein n'est ni une histoire sanglante, ni une histoire qui fait peur. Au contraire, j'ai même trouvé l'histoire plus touchante et poétique qu'autre chose. Pour faire court, un homme, Frankenstein, crée un monstre qui s'enfuit de chez lui et dont il perd complètement la trace. Mais le monstre se rend vite compte qu'il n'est que disgrâce et frayeur auprès des humains qui ne l'accepteront pas parmi les leurs. Isolé et reclus, le monstre qui au fond n'en était pas vraiment un se transforme peu à peu en un être violent, cherchant à se venger de son créateur qui a osé lui donner la vie. Alors certes, le résumé vu comme ça peut faire un peu peur : on a clairement l'impression de se lancer dans un thriller, une chasse à l'homme ou en tout cas dans quelque chose d'un peu macabre. 

Pourtant, ce que j'ai trouvé dans cette histoire, c'est plutôt une forte sensibilité mais aussi une grande philosophie sur la vie : sur l'isolement, sur le rejet, sur ce qui pousse les hommes à être cruels entre eux. Le livre est composé de lettres, dont la plus longue (qui contient en réalité la majorité des chapitres du roman) est en fait le narrateur, qui raconte l'histoire transmise par Frankenstein, elle-même contée par le monstre. Une jolie mise en abîme qui nous fait un peu perdre la construction du livre tellement on est absorbé dans cette aventure. Le monstre raconte : il raconte sa vie une fois qu'il a quitté les appartements de Frankenstein, il raconte ses rencontres et ses malheurs. Il nous laisse entrevoir sa part la plus humaine. Qui est le plus cruel entre l'homme et la bête ? Le roman interroge.

Au début de cette chronique je vous ai dit que je devais aussi vous faire part de quelques aspects négatifs. Sachez que ces points là ne dépendent absolument pas de la plume de Mary Shelley (que j'ai trouvé superbe, que je vous recommande, Frankenstein est passé dans mes classiques favoris en un rien de temps). Ce qui m'a déplu, c'est l'édition. J'ai voulu lire sur Kindle, avec une version gratuite : plus jamais. Le livre était bourré de fautes d'orthographe, de majuscules dans des endroits improbables, de sauts de ligne en plein milieu d'une phrase... C'était vraiment insupportable. Faites toujours bien attention à la version que vous prenez... Et si possible, téléchargez une version sur des sites qui proposent les classiques gratuitement, en ligne, au lieu de prendre directement à partir d'Amazon comme je l'ai fait. Lire un livre dans ces conditions, c'est franchement pas agréable. 

Quel est votre monstre littéraire préféré ? 
Cam 

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